Pierre Esperance: Selon les informations recues, Jovenel et Martelly ont realisé leur reve, detruire une organisation comme RNDDH, c'est pourquoi ils ont lutté pour la combattre comme la publication de ce cheque.
La décision de la responsable de programme du RNDDH est sans appel : « Une institution qui fait de la moralité et de l’éthique son cheval de bataille doit être au dessus de tout soupçon. »
On ne l’avait pas vu venir. Marie Yolène Gilles, fervente militante des droits humains au sein du Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH) vient de mettre les clefs sous la porte.
« Les rumeurs de corruption qui se sont révélées vraies, entachent irréparablement l’image de l’institution, réduisant ainsi à néant cette autorité morale que nous avons su gagner au prix fort. » déplore-t-elle dans une lettre adressée à Pierre Esperance dont l’avis de réception porte la date du 4 avril 2017 mais signée le 3 mars 2017.
Les révélations de l’ex responsable programmes sont accablantes tant pour l’organisation que pour son directeur exécutif dont elle ne « saur[ait] faire complice » des « agissements ». Elle reproche notamment à Pierre Esperance d’avoir accepter des financements qu’il « aur[ait] dû refuser », « choisi de ne pas payer les redevances fiscales à la Direction Générale des Impôts (DGI) et de ne pas honorer [ses] engagements envers l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA) ? Alors qu’un prélèvement est effectué régulièrement sur [leurs] rémunérations. »
La dernière goutte d'eau qui ferait déborder le vase est le chèque d’un million cinq cents mille gourdes (1.500.000 gdes) du Bureau de Monétisation d’Aide Publique au Développement (BMPAD) datée du 2 décembre 2016 dont la photo a fuité récemment sur les réseaux sociaux pour susciter l’étonnement et l’indignation des internautes.
Si dans un premier temps Pierre Esperance a laissé croire que cette histoire est « totalement sans fondement », par la suite il fait des aveux à la radio, expliquant que l’organisation a reçu cette « subvention du BMPAD dans le cadre de la recherche de fonds pour financer le fonctionnement et les activités de l’institution à l’échelle nationale conformément aux statuts. »
Marie Yolène Gilles n’a cure de ces explications : « Monsieur le Directeur Exécutif, vous êtes plus que parjure en acceptant de plonger dans la boue immonde de la corruption que vous êtes sensé dénoncer et combattre. » Elle dit faire le choix qui s’impose : descendre de la barque pour garder [ses] «mains propres et le cœur léger», après avoir bien prévenu que sa décision prend effet dès la réception de la lettre.
« On ne s’attendait pas à ça », a réagit Pierre Esperance sur une station de radio dans la capitale le soir même du 4 avril. Pour lui, « il n’y a pas de corruption au RNDH ». « On nous a donné une subvention, nous l’avons distribuée et traité le dossier à la radio » fait-il valoir.
Les (autres) reproches adressés par madame Gilles à monsieur Espérance sont-elles fondées ? « Nous sommes en total désaccord avec des choses qui sont dites dans la lettre. Mais par le respect que nous avons pour le RNDDH, nous ne pouvons pas nous lancer en polémique avec Lélène, […] quelqu’un qui a donné toute sa vie dans la lutte des droits humains.»
Par ailleurs, concernant l’avenir de l’organisation vieille de 25 ans et l’état d’esprit actuel de ses membres, Pierre Esperance veut être serein : « Il n’y a aucune tension dans l’équipe. L’équipe est serrée. Elle est solide. » « On va continuer le travail. On ne va pas dévier de nos objectifs. Il y a toujours des séparations. Mais quand elles se font brutalement c’est dur. »
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