please waitt jenjou11s: Tentative de Rencontre : Moïse Jean-Charles humilie Jovenel Moïse

mardi 4 avril 2017

Tentative de Rencontre : Moïse Jean-Charles humilie Jovenel Moïse

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National - Un devoir citoyen et humaniste m’enjoint à vous adresser, M. Jovenel Moïse cette correspondance ouverte, affranchie des contraintes protocolaires.

À l’évocation des souvenirs d’un temps récent, vous étiez de mon équipe et j’ose présumer connaître, tant soit peu, vos qualités et vos ambivalences. Je m’enhardis donc, dans mes latitudes civiques, à prévenir que mon pays et mes concitoyens n’aient à plaindre un fils du Nord héroïque perdu dans la spirale du choc des cultures et aujourd’hui ivre des honneurs d’une ascension politique escamotée avec cette mission, désormais impossible, de maintenir un ordre sociopolitique basé sur le monopole, la corruption, l’exclusion sociale, l’assistanat et la démagogie.

Camarade, en vérité, cet État de ‹‹ Lesen Grennen ›› outillé de doublure, de cupidité et de manichéisme, cet État, dis-je, campé sur l’île de Quisqueya aux lendemains du régicide sacrilège du 17 octobre 1806, cet État convenant au mieux aux intérêts d’un impérialisme inhumain, monstrueux est en phase finale de décomposition. Nul ne saurait en garantir la stabilité. Même les tuteurs, les proconsuls et les décideurs par procuration se doivent d’admettre qu’on en a assez du système de gouvernance cupide et ethnocentrique qui en résulta.

Pendant plus de deux siècles, les stratèges de cet État ont broyé toutes les espérances de salut collectif. De gré ou de force, ils ont réduit au silence ou étouffé les voix de la Raison, de l’Espoir et du Droit.

Est-ce présomptueux de vous inviter, ici, à vous rencontrer introspectivement dans le serpentin de vos doutes, de vos réflexions pêle-mêle pour vous rendre à l’évidence de cette farce électorale qui vous a élevé à la place d’honneur pour vous entraîner sur la place d’armes, oui de cette farce électorale dont vous êtes le dindon. Et, ainsi, vous êtes la dernière doublure de ce système en décomposition.

Vous pouvez rétorquer à bon droit qu’on ne peut corriger que de l’intérieur. Hélas ! Dans la tourmente d’une spirale, on perd toutes les notions d’orientation, on perd ses repères, on perd ses pédales, on lutte contre son ombre, on se fourvoie jusqu’à se nourrir de sang. Demandez à Pierrot, à Salnave et à Duvalier. Et comme qui dirait vous marchez déjà sur leurs traces avec cette proposition de loi sur la diffamation, ce déterrement de la veille pratique de la Rome de César : diviser pour régner. Le système est à bout d’inspiration pour fragiliser la Plateforme Pitit Dessalines et déstabiliser Moise Jean-Charles. Pour votre entendement, Pitit Dessalines est une institution-patrimoine au regard de la Real politik. Elle résistera aux assauts du système et Moise Jean-Charles fera son chemin. En plus. aujourd'hui, il existe un Parti Pitit Dessalines. ‹‹ Nou bite nou pa tonbe. Nou se rozo ››. Donc le débat est clos. Parlons maintenant pays et développement. J’ai un immense plaisir à vous présenter mes félicitations, sans équivoque, pour le vote d'Haïti à l’OEA en solidarité avec la Nation sœur de la République Bolivarienne du Venezuela. Est-ce un signal de souveraineté nationale que vous avez envoyé à vos censeurs à l’approche du départ de la Minustha exigé du peuple haïtien ? Est-ce un choix responsable de marcher dans le sens de l’histoire pour cette humanité solidaire ? Est-ce aussi une stratégie de poudre aux yeux pour mieux cacher à la Nation les véritables mobiles de ce pouvoir illégitime de fait de novembre 2016 ? Ces interrogations participent d’une absence, dans la déclaration de politique générale de votre Premier ministre d’une définition objective des grands axes de votre politique diplomatique. La Constitution de la République vous incombe cette tâche. Elles traduisent aussi mes inquiétudes personnelles quant à vos lourdes redevances à une fange de la communauté internationale qui, associée aux intérêts très particuliers de certains pachas de l’élite économique haïtienne, ont tout fagoté pour imposer à la Nation le poulain de Michel Joseph Martelly dont la gestion catastrophique s’est soldée par le gâchis que reconnaissent partisans et opposants. Vous avez, par antériorité, attesté du bien-fondé de ces questionnements quand vous offrez, sans répit, l’image d’un candidat toujours en campagne. N’est-il pas vrai que votre intervention aux funérailles de l’ex-président René Préval en reste un éloquent témoignage ? Soit dit en passant, vous avez, camarade, ainsi, outragé la mémoire du défunt. Somme toute, avec toute la gauche haïtienne responsable et tous les peuples solidaires du Venezuela, je vous décerne un brevet. Selon les informations qui me sont parvenues, les résultats des examens de l'autopsie du cadavre de l'ex-président René Préval ont conclu à un empoisonnement. M chita map gade kijan w pral jere bagay sa. Kanpay la fini. Peyi a ap tann nou ak dosye cho sa. Cela fait trois mois depuis que Guy Philippe, l'un de vos alliés, sénateur élu de la République, a été arrêté puis transféré aux Étas-unis pour son implication présumée dans le trafic de drogue. Ses collègues du Grand Corps ont voté une résolution condamnant cet acte d'ingérence de la part d'une puissance étrangère. Maintenant, la balle est entre vos mains en dépit de votre silence si éloquent dans ce dossier. Guy Philippe a mené campagne pour vous et avec vous dans la Grand'Anse. Votre attitude de mépris à son égard est reprochable et ingrate. Mais cela se comprend, vous êtes entre l'enclume et le marteau. Et vous avez fait votre choix. Néanmoins, sur le plan intérieur, les premiers balbutiements du pouvoir Jovenel/Lafontant/Martelly/Clinton/Apaid laissent en présager ce que seront les cents premiers jours, voire le mandat. Sans un projet de calendrier d’actions, on s’engouffre dans une littérature utopique qui réduit le gouvernement à un service de pompiers. Aucune approche systémique pour adresser les grands problèmes de l’heure. Et le président imposé à l’allure d'« un rien à faire » qui peut se payer le luxe d’encadrer le SMCRS dans une opération de salubrité sur les berges du Bois-de-Chênes. L’Entreprise nationale, dans votre jargon libéral, sera-t-elle, elle aussi, conduite à la faillite comme Agritrans et l’usine de traitement de l’eau dans le Nord que vous avez montées. Puis-je encore vous conseiller à ne pas faire tête de mule ? Souvenez-vous que la firme consultée pour le montage de cette production de bananes redoutait de fâcheuses conséquences sur la nappe phréatique et prévenait des risques de salinisation de l’eau rendant, a priori, impossible la tenue de cette bananeraie. Mais vous n’en avez cure. S’il est vrai que certains, depuis 1806, considèrent le pays comme un bien privé, je vous rappelle que Haïti est à chacun et à chacune de ses filles et fils. Oui, revenons à cette approche globale d’un plan de développement durable. Les premières mesures de ce gouvernement sont floues et à brûle pourpoint incohérentes. Et pour preuve, le ministère de la Planification, si j’ai bonne antenne, a dénoncé le régime des subventions. C’est louable. Mais ne devrait-on pas à ce chapitre faire appel à la transparence pour édifier la nation et après coup porter la justice à sévir contre les courtiers et les professionnels de la corruption ? Attendez, dites-vous ? De grâce, la loi sur la diffamation ne handicape-t-elle pas le travail de la presse et n’enfreint-elle pas le droit à l’information du citoyen dans un État démocratique que votre gouvernement prétend mieux construire ?

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